En philosophie, comme on le répète toujours au lycée et à l’université, on ne dit pas « je ». Surtout pas de « je » dans les dissertations. Car la personne qui vous corrige ne s’intéresse pas à ce que vous pensez, mais à la façon dont vous savez parler de ceux qui font l’autorité de la pensée.
Pourtant, j’avoue. Si Simone et les philosophes existe, c’est pour défendre une pratique de la philosophie non patriarcale, comme pour retourner aux sources de ce qui nous fait penser. Ce qui nous fait penser, ce n’est pas d’abord le désir d’avoir raison. Mais le désir de comprendre à la première personne du singulier l’écart entre ce que je vis intimement et les discours dont j’hérite. Très loin des normes élitistes de la domination intellectuelle, il y a quelque chose de vital dans la pensée.
Dans ce onzième épisode du podcast de Simone et les philosophes, je fais un pas de côté pour essayer de dire « je ». J’essaie de formuler, à la première personne et de façon fragmentaire, la façon dont j’ai pris goût à la réflexion philosophique et ma stupéfaction face à son institutionnalisation patriarcale.
Pour accompagner ou prolonger votre écoute, vous pouvez télécharger le texte de l’épisode (PDF).
Un grand merci pour cet épisode décalé, certes, mais tellement nécessaire…
Merci beaucoup Noémie !