Une nouvelle rubrique : « Carnet »

Durant l’été, j’ai testé une façon de donner des nouvelles de mon travail en cours aux personnes qui m’accompagnent au sein du Club de Simone : un journal de bord, via Notion, une application que j’utilisais déjà auparavant. L’expérience : j’écrivais quasi quotidiennement des idées sur lesquelles je réfléchissais (parfois en lisant, mais souvent en marchant ou en faisant toutes sortes de tâches de soin, domestiques ou familiales). Jusqu’alors, je consignais sur des cahiers papier toujours désordonnés. Cette fois, je me suis mise à le faire sur l’ordi et j’ai communiqué le lien sur le Discord du Club de Simone.
Dans la solitude de ma cuisine (où j’ai installé mon bureau), j’écris comme pour moi-même et j’oublie souvent qu’on va me lire. Ce qui a la vertu de désamorcer mon autocensure perfectionniste ou flagellatrice, et d’oser partager mes arrières-pensées. Pas de texte léché, bien tourné, illustré, sourcé, nettoyé de toutes les contingences dans lesquelles concrètement je vis et cogite. Il ne s’agit pas non plus d’y raconter les détails de ma vie. J’y écris surtout pour déposer des bribes d’idées. Parce que parfois, surtout dans une période de recherche et d’écriture, il me faut accumuler des notes, des contradictions, des situations, toujours en points de suspension à reprendre plus tard.

L’expérience estivale m’a donné envie de basculer ce journal dans l’espace qui m’a paru le plus approprié pour maintenir un lien avec vous, sans me perdre dans les réseaux sociaux : le site de Simone et les philosophes. D’où la création de ce carnet ! Cela reste expérimental : nous verrons dans quelques semaines si ce carnet apporte quelque chose à la communauté.

Dans ce billet, je m’adresse explicitement à vous parce qu’il s’agit de présenter la rubrique. Mais à partir de demain, j’y écrirai mes balbutiements à l’état brut. Avec des hésitations, des lacunes, des incertitudes, des hypothèses. Une manière imparfaite de vous embarquer dans ma cuisine et de continuer à partager des choses avec vous, en dépit des heures de travail nécessairement solitaires.

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