Pour avoir raison, il suffit souvent de tenir des propos désespérants et de qualifier de naïfs les motifs d’espérer. En ce sens, la rationalité est souvent la répétition intériorisée et répressive du discours dominant. Avez-vous déjà observé à quel point ce discours désespérant encourage à la docilité et à la résignation ?
C’est dans cette perspective que je vous propose d’explorer une disposition affective qui peut aussi bien être aliénante qu’émancipatrice : l’espoir. Aliénante lorsque espérer revient à supporter les choses comme elles sont en les fuyant par l’imagination. Émancipatrice lorsque l’espoir donne l’élan nécessaire pour transformer une situation qui nous fait souffrir.
Dans ce premier volet de notre exploration, je vous présente un rapide parcours d’une approche critique de l’espoir, récurrente dans l’histoire de la philosophie. En creusant ces arguments, on peut comprendre en quoi l’espoir peut nous disposer à entretenir des schémas de servitude volontaire et en quoi une forme de vigilance émancipatrice s’impose.
Accompagnez et prolongez votre écoute avec le bonus de l’épisode : la transcription joliment mise en forme par Hélène Francqueville, ainsi que des textes complémentaires.