Pour ce sixième épisode, je vous emmène dans l’exploration d’un sentiment complexe qui a une fonction citoyenne et politique fondamentale : la honte qui nous saisit lorsque la domination, l’humiliation et la cruauté ont lieu.
Comment comprendre que nous puissions avoir honte de la violence qu’autrui peut commettre ? Pourquoi une forme intense de honte accompagne-t-elle notre indignation face à la violence d’autrui ? Qu’est-ce que signifie ce cri qui résonne en nous lorsque, face au scandale du mal, nous disons : « c’est une honte » ?
J’aimerais vous montrer qu’au lieu d’étouffer ce sentiment inconfortable en raison de l’aveu d’impuissance qu’il comporte, on peut y voir la racine d’un nécessaire élan politique. La honte du pire peut devenir le ciment de la solidarité si elle nous met en garde contre l’aveuglement qui nous menace, l’aveuglement quant à notre propre violence. Alors la honte entremêle trois éléments caractéristiques : le frisson, le sentiment d’impuissance et le sursaut politique.
Accompagnez et prolongez votre écoute avec le bonus de l’épisode : la transcription joliment mise en forme par Hélène Francqueville, ainsi que des textes complémentaires.